La coronacrise comme accélérateur digital ?

La transformation numérique est en marche depuis plusieurs années. Les moyennes & grandes entreprises disposent en principe de protocoles de PRA/PCA (Plan de Reprise d’Activité, Plan de Continuité d’Activité)le télétravail se développe, le concept de flex-office et d’espaces de coworking également. Les entreprises se préparent ainsi progressivement à travailler autrement, hors des locaux & sièges sociaux dédiés. 

La décision du gouvernement français dinstaurer une période de confinement de deux mois, et l’obligation d’entrer dans une phase de télétravail pour un large volume de salariés a permis de tester les dispositifs pré-cités, leur efficacité, leur résilience, au-delà des quelques jours pour lesquels ils ont été conçus. Eil est aujourd’hui temps, de commencer à en tirer les enseignements. 

Une expertise IT et opérationnelle

Les premiers jours du confinement ont fait naître quelques inquiétudes sur la robustesse des infrastructures, physiques, cloud, réseauxl’accès au système d’information professionnels, aux applications métiers, et aux moyens de communications.  

Certaines entreprises ont su se démarquer et s’adapter rapidement. Microsoft par exemple, est en train de travailler sur la migration de Skype (outil de communication & messagerie instantanée) vers Teamsque l’entreprise considère comme plus robuste, complet et collaboratif. Cette transition devrait être effective d’ici fin juillet. Ainsi, Teams a enregistré une augmentation significative de ces « Teams Meeting1 », soit 1000% au mois de mars. De la même manière, le service concurrent de téléconférence Zooma également connu un fort succès, passant de 10 millions d’utilisateurs par jour, en décembre 2019, à 200 millions aujourd’hui2 ! Mais n’étant pas dimensionné pour ce succès fulgurantdes failles de sécurité et confidentialité critiques ont été détectées, puis largement relayées et critiquées dans les médias ces dernières semaines.  

Afin de laisser place aux applications « sérieuses » liées au travail ou l’éducationles géants Netflix, Youtube ou Prime Video3 ont accepté de réduire la qualité de leurs streaming vidéos pendant la journée. Côté communication, les sites pour adultes se sont payé un énorme coup de publicité en offrant leurs plateformes gratuitement, pendant une durée limitée. 

Certaines banques françaises en revanche, comme le groupe Crédit Mutuelne semblaient pas dimensionnées pour le télétravail, long terme et/ou à grande échelle, que ce soit en termes d’infrastructure et réseau ou de matériel informatique distribué à leurs collaborateurs, créant ainsi le mécontentement de certains salariés et accentuant une communication de crise déjà compliquée. D’autres banques, comme le groupe Société Générale45avaient, quant à elles, prévues le télétravail pour un périmètre restreint et ont  faire des concessions de sécurité et autoriser de nouvelles applications de communications instantanées et chat, comme WhatsApp, pour faciliter la continuité d’activité. Un sacré challenge à relever pour les banques dont la sécurité est au cœur des préoccupations ! 

Les opportunités à l’aube du déconfinement

La cybercriminalité s’intensifie chaque année, avec une hausse constatée de 210% en 2019, en France uniquement. La panique liée au Coronavirus a créé une nouvelle porte d’entrée pour les cybercriminels et leurs attaques, forçant ainsi les entreprises à renforcer leurs mesures de sécurité. De nouveaux systèmes d’authentification multifacteurs ont été mis en place, notamment pour les collaborateurs, dont l’objectif est de réduire les risques d’introduction malveillantes, mais qui rendent aussi l’accès au système d’information plus complexevenant ainsi s’ajouter aux difficultés de connexions, et autres lenteurs liées aux postes & bureaux virtuels. Cela ne fait qu’augmenter la frustration des collaborateurs. 

Une menace plus que jamais présente : la cybercriminalité

Cette crise, bien qu’anxiogène et difficile pour les entreprises, a tout de même donné lieu à de nouvelles opportunités. A l’aube du déconfinement, des tendances émergent et en voici quelques exemples : 

  • La réduction des coûts immobiliers, avec un besoin d’espace moins important dès lors que le télétravail devient une pratique habituelle. 
  • La digitalisation sur la chaîne complète du système d’information, d’infrastructures “cloud” sécuriséesdaccès à distance, de dématérialisation ou robotisation des processus métiers, jusqu’à la communication & collaboration au quotidien. On pourrait imaginer pérenniser ou sécuriser les dispositifs mis en œuvre pour la tenue des assemblées générales et votes qui ont eu lieu pendant la période confinée. Ou encore pousser plus loin la dématérialisation des banques, notamment sur les opérations de dépôt de chèques, sans avoir à aller en agence ou accéder à un guichet automatique, en échangeant simplement une image du chèque, sur un espace sécurisé ou application de la banque. 
  • La participation à la construction d’un monde durable, en renforçant les initiatives naissantes ESG, de gouvernance environnementale & sociale & d’ISR (Investissement Socialement Responsable) et de réduction de l’impact carbone, à commencer par des actions simples & rapides, sur la réduction du nombre d’email échangés, le choix de travail et produits locaux.   

C’est maintenant à vous, de capitaliser sur les enseignements des dernières semaines, et lancer les projets qui s’imposent pour poursuivre votre croissance. 

Chez FinDiT, nous vous proposons, avec nos experts, de réaliser avec vous le bilan de cette période, de vous accompagner dans la transformation ou l’adaptation de votre système d’information, la digitalisation de vos processus métiers, la formation de vos équipes à ces nouveaux usages. 

Et vous, comment avez-vous vécu cette période ? La crise COVID19 a-t-elle donner lieu à de nouveaux enjeux ? Venez échanger avec nos experts sur le sujet.